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La troisième génération des droits de l'homme (lancée au cours des années 70)
est destinée à réaliser la conciliation des droits civils et politiques (droits de la
première génération), et des droits économiques et sociaux (droits de la deuxième
génération) (Maurice Kamto, 1996).
Cette troisième génération des droits de l’homme (droits de solidarité) inclut
entre autres, le droit à un environnement sain, le droit au développement, le droit à la
paix, etc.
Dans le cadre des relations Nord (N) et Sud (S), cette catégorie de droits de
l’homme a fait couler beaucoup d’encre. En effet, quand le Nord insiste sur la
libéralisation des échanges et la croissance économique, le Sud veut, au contraire,
intégrer la dimension sociale et environnementale dans l’équation du développement.
A cet effet, le Nord adopte une approche fondée sur la démocratie libérale et la
protection de la première génération des droits de l’homme. En revanche, le Sud (S)
fait de la troisième génération un fondement des discussions climatiques (COP). En
outre, Le Sud refuse d’intégrer la culture et l’agriculture dans les négociations de
l’OMC.
Dans un tel contexte où des rapports antagoniques sont entretenus et le monde est privé de sens, (Zaki Laidi, 2006) est-il possible d'envisager de repenser un ordre afin de dépasser le désordre ?
L’ONU demeure incapable d’asseoir le dialogue entre le Nord (S) et le Sud (S)
sur la voie de développement durable en vue de concrétiser les besoins (Pyramide de
Maslow) de la présente génération et les générations futures (The Brundtland Report,1987). En outre, elle a échoué dans sa mission de désarmement et de lutte contre le terrorisme.

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Par ailleurs, les grandes puissances profitent du désordre pour déclencher les
conflits et les guerres. Quant aux multinationales, elles défendent leurs intérêts
économiques au dépend de la souveraineté des Etats. De ce fait, l’environnement
demeure le maillon faible d’un système mondial privé de dignité.
In short, what passes for sustainable development in practice is neither
sustainable nor development (Timothy W. Luke, 2005).
En vue de contribuer à la réflexion sur "La troisième génération des droits de
l'homme dans un monde privé de sens: Problématiques, approches et décisions",
Le LEIGEC organise un colloque international en collaboration avec la Fondation
Allemande Hanns Seidel.

Les axes de recherche sont les suivants:

1- Le système onusien et droits de l’homme (le droit à la paix, etc)
2- Protection des droits de l’homme: souveraineté et conflit d’intérêt
3- Mécanismes de protection des droits de l’homme au niveau national et
international: Acteurs et stratégies;
4- Accès à l’information et société civile.
5- Multinationales et droit au développement.
6- Nord-Sud (S): droits de l'homme entre universalisme et particularisme;
7- "Choc" des civilisations et dialogue interculturel.



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